Pour créer sa méthode, A Caycedo s’est inspiré de divers courants et s’est particulièrement intéressé à la phénoménologie.
Mais de quoi parle-t-on lorsqu’on évoque ce mot « phénoménologie » ? Quel lien avec la sophrologie ? Qu’est-ce que cela peut m’apporter ?
De quoi s’agit-il ?
La phénoménologie est une approche philosophique de XXème siècle, décrite par E. Husserl, qui permet de percevoir le monde tel qu’il m’apparait. Cette théorie vient en opposition d’un monde tel qu’il est. C’est par mes expériences et notamment celles de ma conscience que, ce que je vis est perceptible et visible par moi. Cette vision est personnelle et individuelle.
D’autres philosophes reprendront ensuite et affineront la théorie d’Husserl ; Merleau Ponty, Heidegger, Sartre, Levinas, Ricoeur, notamment, ont tous participé à des recherches en phénoménologie.
Quel rapport avec la sophrologie ?
La méthode sophrologique s’inspire de la phénoménologie pour la compréhension de ma personne et impose pour y accéder, de passer par une description de mes ressentis.
Tout est phénomène et c’est par mes ressentis corporels, mentaux et émotionnels, que je peux réaliser ce que je vis « vraiment » et ce qui m’entoure.
Cela suppose une absence de jugement, une posture de « première fois » et une présence à soi. C’est lorsque je suis à l’écoute de ma personne que je peux exprimer et mettre en mots mes perceptions.
Quel intérêt ?
Cette démarche descriptive entraine une meilleure compréhension de moi, des autres, de mon univers. Elle fait apparaitre également ce qui est important pour moi. La verbalisation, l’expression de ce que je ressens, déclenchent des prises de conscience et donne accès à une modification de ma perception. C’est par l’intermédiaire des phénomènes que je peux modifier ma façon de penser et d’agir et donc mon environnement.
Décrire ce qui m’apparait n’est pas instinctif. Un sophrologue peut vous aider à ce travail pour allumer la lumière en vous et y voir plus clair.